Fin de placement ASE : quelle est la suite ?

L’ASE ou Aide Sociale à l’Enfance dont le but est d’assurer la protection de l’enfance ne concerne que les enfants mineurs. Autrement dit, les actions de l’ASE s’arrêtent dès lors que l’enfant atteint l’âge majeur. Découvrez ce que prévoit cette aide pour le suivi d’un enfant placé qui atteint la majorité.

L’âge de la majorité ou la fin de l’accompagnement de l’ASE

En général, les actions de l’Aide Sociale à l’Enfance s’arrêtent à la majorité de l’enfant. Cela ne signifie pas que l’enfant est laissé à lui-même. En fait, depuis l’année 2019, il a été mis en place un nouveau pacte pour l’enfance. Ce dernier a pour objectif d’améliorer la condition des enfants placés. De fait, le 3e pilier dudit pacte a plusieurs objectifs.

  • Responsabiliser les enfants mineurs en situation de placement

Pour y parvenir, les départements en charge de la politique sociale de l’ASE ont défini une charte des droits de ces enfants. Ils participent donc à la prise de décisions concernant leur avenir. Il faut préciser qu’il est remis à chaque enfant, un carnet retraçant les événements marquants de sa vie.

  • Préparer les enfants sous protection de l’ASE à affronter la vie d’adulte

Dans cette optique, les enfants sortant de l’Aide Sociale à l’Enfance bénéficient de bourses, d’accès facile au logement et d’une insertion socioprofessionnelle facilitée par d’anciens MNA. En gros, l’ASE met en place un système pour faciliter l’entrée dans la vie active des enfants placés qui atteignent l’âge majeur. Il faut également comprendre qu’il ne s’agit pas d’une insertion qui se produit brusquement. En effet, il y a là un vrai effort de suivi progressif.

La possibilité de prolonger l’Aide Sociale à l’Enfance

Certes, l’action de l’ASE est censée prendre fin à la majorité. Cependant, il peut arriver des cas exceptionnels où le juge proroge cette protection. En effet, il faut que des professionnels de l’action éducative ou encore des référents ASE jugent important de continuer l’action de l’aide.

Ainsi, ils peuvent lancer la procédure de prorogation devant la commission qui préside la politique sociale de l’ASE. Il faut surtout savoir que cela n’a pas toujours été le cas. En fait, la prorogation de l’ASE était à la demande du jeune. Mais, aujourd’hui, cette aide est considérée comme une aide éducative et sociale contractualisée avec les adolescents.

En conséquence, il faut maintenant une commission pour évaluer l’opportunité de proroger un contrat ASE. Pour y parvenir, le travailleur social doit écrire un rapport relatant le parcours de l’enfant. Couplés avec une lettre du majeur, ces documents doivent être apportés à un éducateur afin qu’il défende le dossier plus tard devant ladite commission.